Afin de préserver la ressource en eau potable tout en accompagnant l’industrie dunkerquoise, le Syndicat de l’Eau du Dunkerquois a créé un réseau d’eau industrielle distinct du service d’eau potable, dès 1972. Le réseau d’eau industrielle soutient ainsi le tissu d’entreprises locales. Son but est de mettre à disposition de grandes quantités d’eau présentant une qualité et un coût adapté aux industriels tout en évitant le recours à l’eau potable dont les ressources sont ainsi préservées. C’est donc l’eau de surface prélevée au canal de Bourbourg qui alimente les sites industriels du bassin dunkerquois. Avec aujourd’hui plus de 22 millions de mètres cubes d’eau distribués par an, il est le second service public d’eau industriel de France. Ce réseau contribue ainsi à la poursuite du développement de l’industrie dunkerquoise en lui garantissant les volumes d’eau qui lui sont nécessaires. Afin d’assurer la pérennité de l’alimentation en eau de surface, le SED a engagé une démarche stratégique de préservation de la ressource. Le secteur de l’industrie, fort consommateur, apparaît comme un champ d’investigation prioritaire pour répondre aux enjeux de préservation et d’optimisation de la gestion de la ressource. Fort de ces éléments le Syndicat de l’Eau du Dunkerquois a engagé les études nécessaires pour optimiser la gestion raisonnée de la ressource et a souhaité disposer des outils prospectifs destinés à être partagés entre les acteurs de l’eau du territoire. Ainsi, la toile de l’eau industrielle développé par l’Agence d’Urbanisme de Dunkerque, l’AGUR, permet d’identifier les entités consommatrices et de caractériser les volumes d’eau consommée, traitée et rejetée pour optimiser les usages et évoluer vers une économie circulaire de l’eau.

« Les volumes d’eau industrielle consommés par le process d’une entreprise sont aujourd’hui rejetés, après traitement, au milieu naturel.  Ces volumes pourraient demain, alimenter un  autre site industriel sous conditions de compatibilité des différents paramètres techniques qui s’imposent et que la toile nous aide donc à identifier, permettant ainsi de limiter les prélèvements d’eau industrielle.  »

Le SED a aussi souhaité intégrer le projet EPIFLEX, un projet financé par l’ADEME, porté par EDF R&D et Les Mines ParisTech avec l’implication des partenaires du territoire (avec notamment le Grand Port de Dunkerque, la Communauté Urbaine de Dunkerque, Polénergie, Ecopal, AGUR), qui vise à développer une méthodologie de conception de solutions globalisées d’économie circulaire systémiques à l‘échelle du territoire, permettant une optimisation des ressources énergétiques et matière.

L’objectif est d’aller plus loin encore dans l’économie circulaire en intégrant le volet de la ressource en eau dans le dispositif développé par le projet EPIFLEX.

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